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RASIN AU SOMMET !
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Rasin Mapou est un groupe rasin
de premier plan en Haïti. Azor en est le leader, soliste et chanteur.
Syncope l’a rencontré en juin dernier lors de “
Ayiti Chérie ”, le festival initié par Pascale
Jaunay.
C’était chez moi
dans la cour de la maison à Port-au-Prince, quartier Delmas.
Mes parents ont toujours été dans la musique rasin et
c’est tout naturellement que j’ai appris à jouer
du tanbou. Mon père a fait de moi un twoubadou et j’ai
continué. Après, j’ai intégré des
groupes Konpa comme Scorpio, Bossa Combo
et Caribbean Sextet comme tambourineur. Après
j’ai fondé Rasin Mapou.
Votre style ?
Rasin
Mapou joue du Vodou Petro. On honore Simbi
( esprit des sources et des mares, symboles
de l’eau
). La musique rasin, c’est ma vie mais je peux aussi jouer du
Konpa sur une bassine !
Comment se passe
le travail avec les danseuses-choristes de Mapou ?
Elles s’occupent
de la chorégraphie pour laquelle on fait appel à des professeurs
appartenant au
Théâtre
National ou à des troupes professionnelles. A chaque carnaval,
je finance une chorégraphie.
Dans le jeu, y
a t-il des différences entre la scène et les cérémonies
?
Pour nous il n’y
en a pas ! Nous sommes toujours serviteurs de Simbi. On vient avec la
même force, la même concentration.
De quoi parlent
les textes de Rasin Mapou ?
De l’unité
entre les Haïtiens, de la paix, de l’amour. Mais pas de politique
! On reprend aussi des chants de cérémonies traditionnelles.
Cette année pour le carnaval, on a chanté « On veut
la paix » car c’était vraiment grave ! D’ailleurs
celui de 2004 n’était pas bon, il y avait trop de pression.
Mapou voyage beaucoup
?
On a tourné
au Chili, au Japon, en Europe, au Bénin, au Canada, aux USA,
en Colombie. La musique de Mapou est si forte qu’on est bien reçus
partout même si les gens ne parlent pas créole ou ne sont
pas vodouisants.
Tu as un message
pour nos lecteurs ?
Tanbou c’est
l’Homme. C’est un instrument qui apporte la vie. Dès
que j’entends un tanbou, que ce soit au Japon, en Afrique, en
Colombie ou en France ; je m’arrête et j’écoute
car c’est ma vie !
( c ) Propos recueillis par Stéphane
Delphin
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