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C'était un géant
du Maloya (peut-être le meilleur ?). Pourtant son rôle de
tout premier plan était souvent minimisé. Julien Philéas
dit Granmoun Lélé est parti le 14 novembre à l'âge
de 74 ans…Et ceux qui ont assisté à ses concerts
ne peuvent oublier la terrible énergie qui s'en dégageait.
Plutôt qu'un hommage de circonstance, nous préférons
ici, lui manifester la reconnaissance qu'il mérite, en l’évoquant
toujours… Merci Granmoun !
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Vincent Philéas ROULE SA BOSSE !
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Depuis sa sortie, l'album " Krié " a révélé au-delà de La Réunion, le Maloya du groupe Salem Tradition, qui sera présent au festival Africolor. Dans l'ombre de son leader féminin, Christine Salem, opère Vincent Philéas : le Konga du groupe…Interview |
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Les débuts ?
J'ai commencé vers 14, 15 ans par
le chant, aux chœurs pour des petits groupes. Puis je me
suis intéressé aux Roulér, Jembe, Conga, Kayamb. Ce qui m'a le plus aidé, c'est la
pratique avec les groupes qui m'ont vite appelé
pour jouer pour eux. Peu après, je me suis inscrit au
conservatoire de Saint-Pierre avec pour professeurs Nicolas Moucazambo
et Jean-Luc Sedaa. Maintenant, j'essaie de jouer un peu de toutes
les percus. Je reste pas dans un seul style. Pour certains
c'est que l'Afrique, ils restent dans le jembé ou les dun dun ; d'autres
c'est Cuba et ils ne pratiquent que les conga. Moi, je ne fais pas
que du Maloya, mais aussi de la Salsa et du Jazz. Ca me permet
d'avoir un esprit plus ouvert et d'accueillir mieux les
autres musiques, qui m'influencent aussi. Actuellement je suis
en fin de cursus, en 3ème cycle de percussions et je
donne aussi des cours dans des associations.
Hormis l'aspect financier, qu'est-ce
que t'apportent les ateliers ?
Malheureusement, notre musique n'est pas
internationalement reconnue comme le Zouk par exemple . Les
ateliers aident à faire connaître notre culture.
Par exemple, lorsque j'explique aux gens que notre musique
était encore interdite récemment, ils sont
très surpris, comprennent mieux notre combat et notre
envie de la faire connaître. Même à la
Réunion c'est nécessaire. Avec toute la
variété internationale qui arrive, la musique
traditionnelle a tendance, non pas à se perdre, mais
à être négligée... Il y a des jeunes
à la Réunion qui sont bloqués si tu leur
demandes de citer un chanteur de Maloya ou bien comment est
construit un Kayamb ?
“Philéas” : Un nom
magique en Maloya
Granmoun Lélé (Julien Philéas) était le
frère de mon grand-père. Je l'ai
fréquenté étant très jeune,
à une époque où je ne m'intéressais
pas à la musique…Notre famille s'était un
peu scindée en deux : nous du côté de
Saint Louis et eux à Saint Benoît. C'est de la
famille éloignée… Dans la mienne, il n'y a
aucun musicien. On ne peut pas dire que j'ai appris de Granmoun
Lélé.
Quelle est la place des femmes dans le
Maloya ?
En ce moment on voit de plus en plus de
femmes dans la musique. Je pense à Francoise Guimberg, Nathalie Natiembe et
bien sûr Christine Salem. On assiste à une prise de
conscience dans le monde artistique que les femmes ont quelque
chose à donner au Maloya. Je trouve ça
très bien. Ca ne nous pose aucun problème
qu'elles prennent le Roulèr ou d'autres percus. Dans certains pays il
y a d'autres croyances, d'autres coutumes…à La
Réunion c'est pas pareil…Et puis les
mentalités ont évolué. Dans les
années qui viennent, il y aura de plus en plus de femmes
derrière un Jembe ou un Kayamb.
A part Salem Tradition, tu joues aussi
pour Danyel Waro.
Oui depuis l'année dernière.
Il m'a demandé de le rejoindre et bien sûr je
n’ai pas hésité! Il m'a amené un
certain regard sur le Maloya. Dans un premier temps, je voyais
surtout cela comme de la musique mais lui, il te fait sentir
que le Maloya, il a sa propre vie, qu'il a une longue
histoire, avec pas mal de moments difficiles. Il m'a aussi
amené un esprit d'humilité. On arrive pas sur
scène en pensant :” je suis le meilleur! ".
Je n'étais pas comme ça avant, mais c'est
toujours bon à entendre.
(c) Article rédigé par Stéphane Delphin.
En concert les vendredi 17 à
Montreuil et samedi 18 décembre au Blanc Mesnil pour une
création avec le groupe nigérien Mamar Kassey.
Festival Africolor.
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