Concert de Ras Mélé au Globo


Samedi 2 juillet 2005


Ecouter extraits CD

Ecouter interview Charles-Henri Guelon


Compte-rendu

C’était la 1ère prestation du groupe à Paris et cela se passait au Globo, la salle de la région parisienne consacrée chaque week-end à l’Océan indien.
On attendait cette première prestation en France avec impatience d’autant que les deux disques, en 2002 puis 2003, avaient rencontré leurs public à la Réunion et s’étaient bien vendus (2000 ex. pour « Met Ansamn »).
Avec des textes sur l’unité entre Réunionnais ou les sujets du quotidien comme la propension à abuser des jeux de hasard (morceau « takotak »), Ras Mélé représente le son du Maloya traditionnel mais sans l’aspect rituel.
Charles-Henri Guelon, le leader–fondateur, est entouré de son épouse et de ses enfants mais aussi de jeunes âgés d’à peine vingt ans. Ce qui fait de son groupe une sorte d'iintermédiaire entre d’un coté : les intouchables, les gramouns (les anciens) et la relève qui elle, oscille entre ragga et maloya…

L’heure est à la prise en main

Participant lui-même à son financement et à la vente de l’album (porte à porte), Ras Mélé est un groupe qui avait préparé sa sortie hors de la Réunion avec le plus grand soin : entouré de l’ingénieur du son J.C Amouty, de Christian Baptisto (manager) et du musicien Michael Talpot (ex-théâtre Talipot) au sati.

C’est pourquoi on regrettera que ce concert du Globo nous ait laissé une drôle d’impression en raison de conditions extérieures comme la limitation curieuse de la sono et le peu d’affluence (manque de promo ?). Bien que les personnes présentes connaissaient et reprenaient en chœur les chansons, l’impossibilité – confirmée par le preneur de son – de pouvoir pousser le volume. nous a privé de l’effet des infra-basses du roulér (tambour). Après il était difficile de se faire une idée de ce que peut donner le groupe dans de vraies bonnes conditions, car écouter du Maloya sans l’impact du roulér, c’est comme espérer ressentir du reggae sans sentir la basse….C'est impossible !

Par contre, scéniquement c’était carré et il suffisait au chanteur Charles-Henri Guelon de sortir quelques pas de danse pour faire monter immédiatement monter la température…
Quelques jours avant, la première dâte à Lyon devant 2000 personnes était bien mieux organisée et là bien sûr, ca avait chauffé…

En attendant un prochain passage, on pourra déjà le groupe avec deux CD « Met Ansanm » et « Mangoustan », plébiscités à La Réunion.


par Stéphane Delphin


SYNCOPE N ° 15 Octobre 2005